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Etre entrepreneuse – Apprends Moi Autrement
Ce matin, je suis tombée sur l’article de Apprends Moi Autrement, au sujet de sa vie d’entrepreneuse et mère de famille.

Lorsque votre cerveau se retrouve face à un profil d’un RS avec de jolies photos frôlant la perfection, il réalise un raccourci en se disant que ce doit être parfait tout le temps. Or ce n’est qu’une fraction de secondes de la journée immortalisée en image !

Vous ne saurez jamais ce qu’il en est vraiment. Personne n’affiche cette face-là et pour cause : c’est notre intimité ! Les réseaux sociaux (RS) ne sont pas représentatifs de la réalité. Chacun y est libre d’afficher ce qui lui plaît et personne n’aime se montrer sous son pire jour sous couvert de recevoir une avalanche de critiques et de messages désagréables à lire. On se plaint assez régulièrement de ce côté utopique des RS, mais en même temps si les gens critiquaient moins, il pourrait y avoir plus de transparence.

En story sur Instagram et Facebook, vous pouvez constater que je suis loin de vous vendre du rêve. Entre galères techniques, problèmes financiers, administratifs, la fatigue voire le surmenage… Pour moi, il est important de dire les choses telles qu’elles sont. Bien sûr je reçois des critiques telles que “on s’en fout”. OK passez votre chemin. Parce que je m’en fiche aussi, en fait : Mon compte, ma vie, mes choix.
Mais je me suis souvent sentie nulle en regardant les comptes de créatrices parfaites, avec l’impression que j’étais vraiment pas douée en comparaison. Non, en fait, c’est simplement qu’elles ont fait le choix de ne pas en parler, et c’est cool aussi.
Sauf que… Sur nos groupes d’entrepreneuses, on voit bien que de plus en plus de femmes se lancent, parfois (souvent ?) poussées par l’envie de rester auprès de leur famille. Et s’étonnent de ne pas gagner leur vie au bout de 6 mois d’aventure, alors qu’elles travaillent d’arrache pied, bien plus qu’en étant salariée, et – c’est paradoxal – en étant finalement moins présente pour leurs proches. Je crois que le rêve de l’entrepreneuse parfaite contribue à cette illusion.
En ayant débuté fin 2013, j’ai commencé à me dégager un salaire qu’en 2017. Quand je parle de salaire, je parle de 1.000E par mois pour une 60aune d’heures de travail par semaine, week-ends inclus.
Et en passant en SARL cette année (avant j’étais en micro entreprise), entre mes soucis administratifs et le Covid, retour à la case départ : aucune rémunération possible. Au bout de 7 ans d’activité. Et tout en étant débordée en parralèle ! Trop de charges et d’investissement, avec un 1er semestre catastrophique.
Si je n’avais pas été indépendante, nous aurions droit au RSA. Hé oui. 7 ans de travail acharné, et on en est là. Mais je suis entrepreneuse, et les revenus de l’année en cours ne seront pris en compte que dans 2 ans, alors c’est niet pour nous (pour les salariés, ce sont bien les revenus actuels !). Oui, on a dû aller au Secours Populaire pour manger, en avril mai, il y a quelques mois seulement. Si vous saviez comme j’avais honte. Évidemment, je n’en parlais pas. C’était trop. Maintenant que c’est passé, je peux le dire, mais sans fierté aucune.

En conclusion…

J’espère que mon récit ne vous aura pas découragés de vous lancer dans l’entrepreneuriat mes chères lecteurs et lectrices. Mais je voulais lever un tabou qui n’est jamais abordé en public. Ou tout du moins, qui n’ai jamais abordé tant que la difficulté n’est pas passée. Aujourd’hui, je vous montre que cette difficulté est encore là pour moi, et je ne sais pas quand elle disparaîtra. Devenir riche n’est pas un objectif de vie pour moi et ne l’a jamais été. Être autonome et ne plus dépendre de l’état oui, car c’est le prix de mon indépendance et donc de ma liberté.

La vérité c’est que travailler seul et sans soutien se paie d’une manière ou d’une autre. Soit maman s’oublie, soit elle passe moins de temps avec ses enfants, soit son couple bat de l’aile, soit sa maison est retournée ou soit elle ne se développe pas assez vite sa société. Tout ne peut pas être parfait. C’est IMPOSSIBLE. Si certains prétendent le contraire c’est un mensonge. On a tous besoin d’aide ne serait-ce que pour l’entretien de notre intérieur.

Personnellement, j’estime avoir le droit de raconter quand je flanche, quand je craque, parce que c’est toujours temporaire et qu’au final, le positif reprend toujours le dessus. J’aime profondément ce que je fais. Je n’abandonnerais pour rien au monde ! Il y a 8 jours, je disais que parfois j’aimerais retrouver le confort du salariat, des horaires et du salaire fixe, sans contrainte… Et bien des fois, c’est vrai. Mais la plupart du temps, c’est aussi faux.
Rien que pour des moments comme ça…
Profiter d’un shooting pour photographier les cartes étapes, et y intégrer ses enfants à la volée :
Rien n’est figé, le moral est en dent de scie, et c’est ok. On est humain, pas des machines. Tout ira bien pendant 3 semaines, puis un jour, pas du tout.
Cet article de Apprends-Moi Autrement me parle, comme à beaucoup d’autres, alors que nous ne pratiquons même pas l’IEF (l’instruction en famille c’est à dire l’école à la maison). Mais c’est une réalité. C’est en tout cas MA réalité. Je n’ai pas envie de vendre du rêve, je continuerais d’être celle que je suis, avec mes bonheurs et mes malheurs.

Un nouvel atelier

20 September 2020
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