Bonjour tout le monde !
En fin d’année, on fait souvent des résolutions : si je n’en ai pas vraiment côté perso (juste : Marcher plus pour promener le chien), force est de constater que côté pro, je suis déjà en retard. Ca commence bien !
Je m’étais dit : allez, tu alimentes le site, tu le fais vivre, et tu écris régulièrement des articles. Par exemple, un début janvier pour faire le point, un autre fin janvier pour lister des objectifs… Mais je n’en ai pas eu le temps.
Le temps : ce facteur sur lequel je n’ai aucun pouvoir, mais qui me file constamment entre les doigts.
Je me dis aussi que ça fait peut être double emploi avec les réseaux sociaux : par exemple, j’ai fait le point dans une story improvisée début janvier, après avoir fait ma compta. C’était pas prévu, mais elle a suscité beaucoup de réactions, je l’ai donc transformé en vidéo par la suite.
La voici, sur Youtube : (mais elle est également dispo sur Instagram, Facebook et TikTok)
En plus, les chiffres ne sont pas vraiment exacts, car il y a plein de dépenses que je n’avais pas pris en considération.
Actuellement, je fais donc un chiffre d’affaires (comprenez : montant total des ventes sur une année) de 15.000 euros, soit l’équivalent de 2015-2016. On est trèèèèès loin de 2018-2019, quand je vivais de mon activité, avec des chiffres de l’ordre de 80-100.000 euros, qui m’ont d’ailleurs poussés à transformer la micro entreprise en SARL (statut de société, avec associés, gérant, et charges supérieures).
J’ai donc beaucoup moins de ventes, et beaucoup plus de charges ! C’est pas malin… Mais personne n’est devin, personne ne pouvait prédire l’avenir et ces 3 années compliquées, avec les crises successives. Crises que les créatrices (et d’autres secteurs de métier) se prennent de plein fouet.
Courant 2022, face à nos problèmes financiers, j’ai sérieusement songé à arréter Elyce, je cherchais un emploi, j’ai envoyé des CV… En vain ! Malgré mes diplômes et mes expériences professionnelles, je n’ai jamais été retenue au motif que “je n’ai pas le profil adapté”. J’ai donc décidé que l’univers m’envoyait un signe en refusant que je retourne dans le salariat.
Soit. Ca ne règle rien. C’est toujours compliqué financièrement. Si on pouvait serrer les dents en 2020 et 2021 avec quelques économies… 2022 a été rude. Mon conjoint était en formation d’aide soignant, sans revenus donc. Nous vivions avec 1.000 euros par mois, grâce à l’aide de Pole Emploi, et des aides sociales. Je vous avais dit que j’allais être transparente ! On est loin du rêve de l’entrepreneure qui cartonne et sirote un cocktail avec insouciance dans une mer turquoise.
Bref. En plus, je sens que je n’en ai pas terminé avec Micheline, la machine laser : je n’ai pas encore réalisé tout ce que j’avais en tête, j’ai l’impression de seulement la dompter et la comprendre, au bout de bientôt 3 ans. Ce serait dommage de s’arréter là.
Je me donne encore 2023. Une 4ème année difficile – et peut-être dernière – avant de capituler.
Je suis Elyce depuis fin 2013. Depuis qu’Emmy a 3 ans, et Alice 1 an (elles ont aujourd’hui 10 et 12 ans). Charlie était loin d’exister, il n’était même pas envisagé du tout.
En novembre 2023, ça fera 10 ans que je m’éclate créativement parlant, que j’adore ce que je crée. Mais la route a été sinueuse ces derniers temps, et je ne peux pas me permettre de faire subir nos soucis financiers à ma famille parce que j’aime ce que je fais. C’est égoïste, et il faut savoir dire stop. J’ai déjà l’impression d’avoir poussé le bouchon un peu trop loin, de m’être trop accrochée… Là où j’ai vu des dizaines de collègues renoncer et fermer, avec beaucoup de tristesse.
Alors, que 2023 soit la dernière année de galère… Que les ventes restent stables, ou qu’elles explosent, une décision sera prise : soit fermer, soit continuer.
Bonne année à tous !
Lucie
